Les roches sur lesquelles sont formés les sols relèvent de trois grandes catégories :

• Des roches cristallines (granites et gneiss) ;
• Des roches sédimentaires (sables) ;
• Des roches d’origine volcanique précambrienne, dites birrimiennes.

Les sols formés sur granites et gneiss sont pauvres en éléments nutritifs pour les plantes. Ils le sont également en argiles, ce qui les rend vulnérables au ruissellement, a fortiori sur les surfaces dénudées, y compris avec des pentes très faibles.

Dans les toposéquences formées sur granites, qui couvrent la majorité de la surface du Burkina Faso, les sols aptes aux cultures céréalières se situent entre cuirasses ferrugineuses et bas-fonds. En l’absence de couverture herbacée, même si les pentes sont très faibles, les risques de ruissellement sont très élevés.

Les sols birrimiens sont plus riches en éléments fertilisants et en argiles. Ils sont cependant souvent situés sur des reliefs plus marqués, et donc plus exposés au ruissellement et à l’érosion.

Les sols sédimentaires (sableux) sont particulièrement pauvres en éléments fertilisants et en argiles. Ce sont donc les moins propices aux cultures.

Chaque solution aux enjeux cruciaux des cultures vivrières, fourragères et de conservation des eaux et du sol doit trouver sa place dans le paysage, entre reliefs et bas-fonds, en tenant compte de chaque type de sol.